Un peu d'histoire
Le chemin d'Amadour, avec ses 500 kilomètres et ses 21 étapes, vous emmène sur des lieux emblématiques des grands pèlerinages d’autrefois, inscrits à l’UNESCO au titre du bien de Compostelle et traverse quelques-uns des plus beaux villages du Sud-Ouest entre l’estuaire de la Gironde et le Lot. Une destination de randonnée incontournable pour ceux qui apprécient les histoires et légendes, et admirent les richesses patrimoniales, le charme de la nature et des paysages.
Ce grand itinéraire s’appuie donc sur la légende d’Amadour/Zachée et nous ramène au 1er siècle de notre ère, alors qu’un bateau accoste sur les côtes du Médoc. A son bord se trouvent Amadour et sa femme Véronique qui fuient les persécutions chrétiennes en Palestine. Après avoir fondé la première église de Soulac-sur-Mer, Véronique meurt. Amadour part alors évangéliser le Sud-Ouest en remontant la vallée de la Dordogne, et s’installe en ermite dans le Quercy, dans le lieu qui prendra le nom de Rocamadour (rocher de l'amour). Il deviendra l’un des pèlerinages les plus importants de la chrétienté. Aujourd’hui, la renommée de la cité attire chaque année des millions de visiteurs ce qui en fait l’un des sites historiques les plus visités de France.
© Gironde Tourisme
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Tel Amadour, nos pas dans la légende
Nous ne connaissions pas le programme du séminaire. J'étais donc impatiente de savoir la première activité que nous allions faire. Quelques jours avant, nous avions reçu notre trousseau des “indispensables” à prendre. Dedans : chaussures de rando, bâtons de marche, gourde, sac à dos… On a vite compris que nous allions marcher ! En tant qu'amatrice de marche et de rando, j'étais ravie de partir sur les chemins de notre beau territoire !
Le premier jour du séminaire, rendez-vous à Monpazier pour garder encore un peu de suspense ! On entasse les sacs et valises dans le fourgon et direction Saint-Avit-Sénieur. Arrivés sur place, Oriane, notre collègue et guide nature attitrée, nous conte l’histoire du chemin d’Amadour. Puis, nous voilà partis pour 12 kilomètres entre Saint-Avit-Sénieur et Cadouin.
Ici, la forêt est omniprésente. Les bois occupent les pentes des vallons et les terrains maigres du plateau, contribuant à la mosaïque paysagère très diversifiée de ce coin du Périgord.
Saint-Avit-Sénieur et l'histoire d'une abbaye
Bâti sur un éperon rocheux, le village de Saint-Avit-Sénieur est occupé depuis les temps préhistoriques. Appelé autrefois le "Mont d'Auriac", il doit son nom à Avitus, guerrier qui vécut en ermite dans une grotte face au village et accomplissait des miracles. La population le proclama "Saint" et sa renommée lui valut le nom de "Sénior". Le village est ainsi devenu un lieu de pèlerinage sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. En 2023, Saint-Avit-Sénieur et son église abbatiale ont fêté leur 25e anniversaire du classement au patrimoine de l'UNESCO.
La bonne adresse
A la moitié du chemin, nous nous arrêtons dans la petite bastide de Molières afin de reprendre des forces.
Si vous aussi vous êtes randonneurs et que vous ne savez pas où vous approvisionner sur cette portion du chemin pour votre repas ou autre encas, n’hésitez pas à vous arrêter à l’épicerie associative Magasin Général de Molières, on y trouve de tout à des prix raisonnables ! En plus, la devanture est adorable.
Molières, une bastide du XIIIe siècle en Périgord
Fondée en 1284 par le sénéchal du roi d'Angleterre, il s'agirait de la plus petite des bastides du Périgord. Elle est inachevée mais n'en dispose pas moins d'importantes richesses architecturales. Il faut se promener de la place centrale aux ruines du château, visiter son église de style gothique plantagenêt, flâner dans les carreyrous et admirer ses magnifiques maisons.
Bien évidemment, son château-fort est doté de son fantôme, une reine jetée au fond du puits dans lequel on retrouvera ses chaînes. Il s'agirait de Blanche de Bourbon aussi appelée "la Reine Blanche", répudiée par Pierre le Cruel...
Aux alentours, découvrez les jolies fontaines qui bordent la bastide, les noyeraies et les ruines du prieuré à Aillas.
© Monumentum
© Molières Découvertes
© Molières Découvertes
Entre sentiers en forêt ou un peu plus castinés, découverte des magnifiques villages et paysages qui nous entourent, notre périple se termine jusqu'à Cadouin où après ces 12 kilomètres vallonnés, le repas nous appelle ! Rien de tel que la cour de l’auberge de jeunesse avec tables et chaises pour profiter tous ensemble de ce bon casse-croûte avant de continuer le programme !
Cadouin, l'abbaye cistercienne
Cadouin et son abbaye cistercienne fondés en 1115 par Géraud de Salles et ses disciples réservent bien des découvertes...
Aujourd'hui, tout comme Saint-Avit-Sénieur, Cadouin est un patrimoine classé à l'UNESCO au titre d'étape sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. L'abbaye réinvente ses fonctions, l'église est paroissiale, la mairie s'est établie dans les murs du cloître : le lieu de méditation des moines. Comparé à la sobriété romane, sa décoration flamboyante est saisissante ! En faisant une halte à Cadouin, profitez-en pour visiter le cloître, ses richesses architecturales et son atmosphère si particulière et spirituelle...
Où dormir ?
Vous cherchez un endroit pour la nuit ? Il vous suffit tout simplement de contacter l'auberge de jeunesse de Cadouin située dans les bâtiments conventuels de l'abbaye cistercienne du XIIème siècle. Cet hébergement collectif est idéal pour accueillir les groupes de randonneurs.
Verdict
Partir en randonnée de bon matin le premier jour du séminaire, ça annonce la couleur et ça réveille ! Les muscles et les pieds ont bien travaillé tout le long du parcours. Nous avons quand même bien profité des paysages de notre beau secteur avec les couleurs de l'automne qui commençaient à apparaître après un été un peu prolongé ! De bon augure pour la suite du séminaire.
A vos baskets et autres chaussures de randonnée !