En Périgord, lorsqu’on évoque le bourru on n’est pas en train de parler du voisin pas sympa un peu renfrogné qui vous surveille depuis sa fenêtre - d’ailleurs on n’a pas de voisins assez proche pour ça c’est l’avantage de vivre à la campagne ( 😉 ) - mais on parle de vin.
Cette année Dame Nature est pressée, c’est donc un peu plus tôt qu’à l’habitude, mais peu importe la tradition reste.
De quoi s’agit-il ?
Le bourru est un vin blanc dont la fermentation n’est pas terminée. Il est trouble car il contient des levures en suspension, riches en sucres (qui n’ont pas encore été entièrement transformés), du gaz carbonique et des particules de raisin. Ce vin se conserve très peu de temps car les levures continuent de transformer les sucres en alcool.
Il s’agit donc d’un vin légèrement gazeux qui se garde seulement quelques jours et ne doit surtout pas être mis dans un contenant hermétique.
Le bourru et les châtaignes, un accord parfait !
Le bourru se buvait généralement fin septembre au moment des vendanges (puisqu’on débute toujours par les vins blancs) et cela coïncidait avec le ramassage des châtaignes.
Imaginez : un petit feu de cheminée (ok c’est plutôt un barbecue cette année mais le principe est le même), une poêle à trous, et vos châtaignes qui cuisent. Ça sent bon la campagne, la forêt, le terroir. Servez-vous un (petit) verre de bourru, dégustez vos châtaignes bien grillées et profitez de ce voyage en Périgord !
Une tradition qui se perpétue de génération en génération !
Petite précision qui a son importance, le bourru peut avoir les mêmes vertus que le cidre, à bon entendeur...
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
Crédits photos : Domaine de Grange Neuve